Séraphin, assis à la table en bois, compte son or.
« Séraphin? »
Il a beaucoup de pièces alors cela lui prend des heures et des heures.
« Séraphin? »
Une voix l’appelle sans cesse.
« Séraphin? »
C’est sa femme, Donalda.
« Séraphin, le souper est prêt. »
Elle lui tape sur les nerfs.
« Qu’est-ce que tu veux, la femme? » Dit-il en haussant le ton.
Séraphin à arrêter de compter son or.
« J’viens de t’le dire. Le souper est prêt. »
« Ça peut attendre. »
« Séraphin, t’as pas mangé depuis c’matin. »
« J’ai dit que ça peut attendre. Là, laisse-moé tranquille. »
« Mais… »
« J’ai dit laisse-moé tranquille, tabarnack! »
Séraphin donne un coup de poing sur la table en bois. Donalda, ne voulant pas subir les foudres de son mari, le laisse tranquille. Séraphin recommence à compter son or. Après tout, il est avare. Par conséquent, l’or, pour lui, compte plus que tout. Même manger.